mardi 25 novembre 2014

Manifestation contre les violences faites aux femmes - Nice 25 novembre 2014

2014 : nous n’en avons toujours pas fini avec les violences faites aux femmes 




La société dans laquelle nous vivons n’est pas égalitaire. Les hommes exercent sur les femmes des rapports de domination qui se manifestent dans tous les domaines de la vie. Tout rapport de domination se maintient par la violence et l'éducation.

Ces violences contre les femmes sont universelles car la domination masculine est partout. Elles sont particulièrement utilisées comme arme de guerre lors des conflits armés, comme par exemple au Congo, où 500 000 femmes ont été violées depuis 1996, et légitimées par les intégrismes religieux.

Elles prennent différentes formes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales (physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), violences au travail, harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, sexisme, lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes qui sont, elles, victimes de double violence.

La crise que nous vivons ébranle l’ensemble de notre société. Elle frappe d'abord  les femmes et plus durement encore les femmes précarisées : 80% du travail à temps partiel est occupé par des femmes, et les retraites des femmes sont inférieures de 40% à celles des hommes. Elles sont rendues encore plus vulnérables par les politiques d’austérité, la casse des services publics, les attaques généralisées contre l’ensemble des droits. Le délitement du terreau social crée aussi une violence sociale généralisée, favorisant les violences spécifiques à l’encontre des femmes.

C’est à la société de signifier clairement l’interdiction des violences faites aux femmes, de protéger les victimes, de rendre la justice ! C'est à l'Etat et à la société de se donner de réels moyens financiers et humains pour lutter contre ces violences et pour que les discours deviennent réalité.

Or la société tolère encore les violences faites aux femmes ! Le gouvernement a capitulé devant une minorité défendant des idées réactionnaires en réduisant la loi famille à une peau de chagrin, en supprimant les ABCD de l’Égalité, qui n’étaient qu’un timide début d’une éducation à l’égalité non sexiste. Ces ABCD doivent être rétablis, renforcés et étendus à tous les stades de la scolarité. Ils servent, entre autres, à prévenir les violences faites aux femmes.
Quant au  Ministère des Droits des Femmes, il a disparu en plein exercice, symbole flagrant de l’ambiguité (à la place de désintéressement, car il y a quand même eu des choses de faites) du gouvernement sur la question des droits des femmes.

NOUS RÉCLAMONS COMME EN ESPAGNE UNE LOI-CADRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES prenant en compte la globalité des violences et l'ensemble des mesures nécessaires pour les faire reculer  La loi  votée en juillet 2010 elle est bien insuffisante. Nous demandons que la nouvelle version proposée par le CNDF soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et du Sénat, débattue et votée !

Rassemblons-nous le 25 novembre à 18h pour réclamer une vraie politique de lutte contre toutes les violences faites à toutes les femmes !

photos : CDDF06

















lundi 14 avril 2014

FITLANE réactive la femme-objet dans sa campagne publicitaire - Nice 14 avril 2014

Communiqué de presse du Collectif 06 pour les Droits des Femmes
Nice, lundi 14 avril 2014

Copie à
Fitlane fitness center
Métropole Nice Côte d’Azur (Régie directe des transports publics métropolitains et sa régie publicitaire)
Mairie de Nice

FITLANE réactive la femme-objet dans sa campagne publicitaire
LA METROPOLE Nice Côte d’Azur la diffuse allègrement dans l’espace public et sur les bus de son réseau de transport publics !

Non à la marchandisation de l'espace public !
Non aux publicités sexistes !

Nous Collectif 06 pour les droits des femmes (CDDF 06) refusons la marchandisation de l’espace public !
Les collectivités territoriales françaises (Métropole, Mairie, etc) utilisent le partenariat public-privé avec JC Decaux et Clear Channel pour marchandiser l’espace public et monétiser le temps de cerveaux disponibles de leurs habitants et visiteurs.
L'espace public ne doit pas devenir un étalage marchand permanent mais être gardé dans sa fonction première de sociabilisation des citoyens et des citoyennes.
Les pubs sont maintenant partout, car elles ont envahi l’espace public : affiches dans les rues, sur les abris-bus (panneaux vitrés 120x176cm), sur les bus, sur les murs, sur les immeubles, au bord des routes (panneaux 4x3m), etc…

Nous Collectif 06 pour les droits des femmes (CDDF 06) rejetons toutes publicités sur l'espace public, surtout celles qui sont sexistes !
Les pubs qui exploitent la nudité des femmes pour vendre
Les pubs qui multiplient les clichés misogynes
Les pubs qui réduisent la diversité des femmes à une seule norme de féminité
Les pubs qui instrumentalisent les femmes comme femmes-objets
Les pubs qui fabriquent UN modèle irréel de « Femme » à base de mises en scène porno-chic, de stéréotypes sexistes et d’images trafiquées : toujours plus jeune, plus mince, plus lisse, plus disponible, plus offerte, plus passive, dépendante et soumise !

En janvier 2014, Numéricable envahissait les rues de Nice (et tout le territoire français) avec une campagne publicitaire basée sur le dénigrement des femmes
« Téléchargez aussi vite que votre femme change d’avis ».

En ce début d’avril, c’est au tour de FITLANE (fitness center) avec sa publicité : un gros plan sur les fesses d’une femme (cf. photo ci-après)


Le visuel (retouché numériquement) exerce une pression uniquement sur les femmes alors que les fitness centers de FITLANE sont mixtes.

L’accroche « Prête pour l'été…Et vous ? » se présente comme une interrogation mais agit comme une injonction/culpabilisation.

Le cadrage photographique (gros plan sur des fesses) est symptomatique de la réduction des femmes à une partie de leur corps (ici les fesses).
Ce cliché sexiste est typique du morcellement des corps opéré par le régime des images pornographiques.

Enfin, cette publicité agit comme un vecteur de promotion d’une norme de beauté et de féminité : fesses bien galbées en perspective d'une exhibition estivale…
Ce modèle unique fait l’impasse sur la diversité des formes des femmes et crée des complexes, une certaine perte de l'estime de soi, etc.

FITLANE, les femmes fréquenteront vos salles de fitness (si elles le font malgré une telle stratégie de promotion commerciale !) pour la qualité de vos services et de votre personnel, et non parce que vous les aurez culpabilisées et traitées comme des morceaux de viande !

Métropole, Mairie, votre mission est d'assurer la tranquillité publique, le bien vivre-ensemble, et non de laisser stigmatiser une partie de la population par des affiches publicitaires sexistes dans l’espace public !

Le Collectif 06 pour les droits des femmes (CDDF 06) s'insurge contre une telle offensive commerciale sexiste et suggère fortement à la municipalité niçoise de mettre en oeuvre une charte éthique de l’affichage publicitaire et de gérer l'espace public d'affichage en régie directe. Cela permettrait peut-être une véritable expression citoyenne utile et nécessaire au bien vivre ensemble des niçois.e.s !

samedi 8 mars 2014

Journée Internationale des Droits des Femmes - Nice 8 mars 2014




NOUS VOULONS L’ÉGALITÉ !


Non, pour les droits des femmes, la vie n'est
pas un long fleuve tranquille.

Comme d'habitude, en période de crise, ce sont les droits des femmes qui sont les premiers remis en cause: attaques tous azimuts contre les ABCD de l’Égalité, campagnes de retrait des enfants de l'école contre une soi-disant "théorie du genre" , recul sur la PMA (procréation médicalement assistée), volonté de certain-e-s député-e-s de dérembourser l'avortement, …

Ces forces réactionnaires et patriarcales prônent la «complémentarité des sexes» en vertu d'un supposé ordre naturel : aux femmes les tâches ménagères et éducatives , aux hommes la carrière professionnelle.

Ce que ces forces refusent dans le projet «ABCD de l'égalité», c'est la lutte contre les inégalités filles/garçons. D'après elles, ces inégalités ne seraient pas construites par la société mais données à la naissance, autrement dit elles seraient innées...

Une société inégalitaire, immuable, où chacun-e a une place définie pour toujours et où les femmes héritent toujours de la portion congrue, c’est la société patriarcale et capitaliste contre laquelle le mouvement féministe s’est construit et contre laquelle il lutte toujours.

Ces mouvements sont rejoints idéologiquement par une extrême-droite nauséabonde, antisémite et raciste, qui relève la tête partout en Europe et qui se fait fort d’en finir avec les droits des femmes, des lesbiennes et des gays. La volonté de supprimer le droit à l'avortement en Espagne notamment en est une illustration.

Face à ces offensives, au lendemain de la "manif pour tous" le gouvernement a reculé honteusement en repoussant l'examen de la loi famille et en rejetant de fait la PMA.

Sa politique d'austérité économique et sociale aggrave et dégrade encore plus la situation des femmes (80% des travailleurs pauvres sont des travailleuses ! ) : Pacte de responsabilité signé avec le MEDEF, dégradation des services publics, contre-réforme des retraites, aucune revalorisation des bas salaires...

Quant à la loi Hôpital Patients Santé Territoire (H.P.S.T.) qui démantèle l’hôpital public provoquant déjà la fermeture de plus de 1000 maternités avec plus de 160 centres IVG, mettant de fait en péril l’accès à l’avortement, elle reste en l'état !

On ne fait pas barrage aux offensives sexistes, réactionnaires et patriarcales en reculant face à
elles, au contraire c’est en instaurant la justice sociale et en marchant d’un pas affirmé vers l’égalité et le progrès social qu’on les anéantira.

Nous, féministes, appelons à la mobilisation et à la
résistance contre les idées d'’extrême-droite et
tous les intégrismes.

Nous, féministes d'aujourd'hui, nous nous battons
pour une société égalitaire et solidaire pour
toutes et tous.

8 mars :
Journée internationale pour les droits
des femmes
Journée de luttes et de revendications
partout dans le monde

Ce que nous voulons :

LE DROIT A DISPOSER DE NOTRE PERSONNE :
- L'accès libre et gratuit à l'IVG et à la contraception
- Des centres d'IVG dans tous les hôpitaux avec le choix de la méthode
et un personnel dédié
- L'abrogation de la loi HPST et de la tarification à l'activité qui participe
à la destruction de notre service public de santé
- La PMA pour toutes les femmes, le refus de la GPA (gestation pour
autrui = mère-porteuse)
- Une loi-cadre contre les violences faites aux femmes comprenant une
éducation non sexiste et non lesbo-homophobe à tous les stades de la
scolarité et les moyens de son application

NOTRE AUTONOMIE FINANCIÈRE ET SOCIALE :
- La revalorisation des bas salaires concernant surtout les femmes, la
revalorisation des métiers et l’augmentation des salaires dans tous les
secteurs professionnels dits "féminins"
- L'abrogation de la loi de juin 2013 relative à la sécurisation de l'emploi
- Un véritable service public de la petite enfance et des personnes
dépendantes.

L’ÉGALITÉ DES DROITS :
- Le droit de vote pour les étrangères et étrangers.
- Un statut autonome pour les femmes étrangères.
- La régularisation de tou-te-s les sans papier-e-s
- Le droit d'asile pour les femmes persécutées pour fait de sexisme et
de lesbophobie


photos : CDDF06




























dimanche 5 janvier 2014

Mobilisation contre la restriction du droit à l'IVG en Espagne - Nice 5 janvier 2014

Pour un AVORTEMENT libre et gratuit partout, pour toutes et sans conditions

Le gouvernement espagnol s'apprête à faire voter une loi interdisant l'avortement excepté en cas de viol après dépôt de plainte, ou en cas de danger pour les femmes. Ce danger doit être expertisé par deux médecins indépendants où aura lieu l'avortement.

Ce projet de loi aura aussi un retentissement sur les femmes en France car la loi ne permet d'avorter que dans un délai de 12 semaines. Les femmes ayant dépassé ce délai ne pourront plus aller avorter en Espagne comme c'est le cas actuellement.

Même si en France l'avortement est toujours autorisé, son accès est de plus en plus difficile du fait des politiques d'austérité et de casse des services publics, des choix politiques en matière de santé, de la complexité de la procédure et de l'existence d'un délai.

Parce que 
La maternité n'est pas un devoir

Parce que
L'avortement est un droit

Parce que 
Les femmes ne sont pas des mineures
et qu'elles ont le DROIT de décider

Parce que 
Le recul des droits des femmes est un recul des droits humains

Pour un AVORTEMENT libre et gratuit partout, pour toutes et sans conditions

Rassemblement le dimanche 5 janvier 2014 à 15 h devant le Consulat espagnol de Nice 4 boulevard Jean Jaurès.

photo CDDF06